Coucou, tout le monde. Comme promis, voici mon compte-rendu de la mémorable journée d'hier. Navrée de le poster si tardivement mais on est rentrées un peu tard hier et aujourd'hui, j'ai bossé.
Donc, je quitte le bureau à presque 13h et je file directement dans mon appart' où m'attend ma mère. Un petit repas rapide, un petit ravalement de façade, parfum, coup de peigne, maquillage et nous voilà parties.
C'est drôle, je n'ai plus trop le moral, tout d'un coup ! Je m'attendais à être aussi fébrile que pour l'Olympia mais ma joie de voir Mika se transforme en curieux sentiment d'angoisse : comme les enfants, j'ai chaud, j'ai froid, j'ai mal au ventre, mal dans le dos, mal à la tête, soif... En un mot, je suis dans tous mes états !
Nous finissons par arriver devant le Zénith. Maman voudrait bien garer la voiture sur un parking mais les grilles sont fermées. Les vigiles sont plutôt sympa mais ils nous disent que nous devons attendre l'ouverture des portes à 17h.
Donc, on attend, et c'est long !
Les portes s'ouvrent enfin : on se gare et on se dirige vers le vaste bâtiment devant lequel patiente déjà un petit attroupement. Les fans de Mika sont cool : ils sont assis par terre et discutent. On voit passer de petits groupes de gens tous habillés pareils : en noir et rose ou avec des baskets blanches et un coeur dans le dos !
Sans doute des membres d'autres forums qui ont convenu de se reconnaître ainsi. Je regarde un peu autour de moi : je me demande si quelqu'un va me répérer, vu que je me suis décrite mais bon, rien n'arrive.
La seule personne qui vient me parler est une dame qui cherche des places à acheter mais nous n'avons pas l'intention de lui vendre les nôtres !
J'ai lu sur le site Internet du Zénith que les personnes handicapées, fragiles ou enceintes peuvent se présenter à une autre entrée du bâtiment ce qui ne garantira pas forcément de meilleures places mais au moins une entrée plus tranquille dans le Zénith. Vu que j'ai ma carte d'invalidité à cause de mes problèmes de vue
et qu'on n'aime pas trop la cohue, on demande. Un vigile nous indique l'endroit. On se retrouve avec trois femmes qui engagent la conversation. Malheureusement, elles commencent par la politique et là, je vois très vite que ça ne va pas le faire parce qu'on n'est pas d'accord du tout !
Je me demande d'ailleurs comment on peut être fan de Mika et tenir le discours raciste que ces trois-là nous ont tenu !
Histoire de faire diversion, Maman et moi laissons quelques instants le petit groupe histoire d'aller acheter à manger et à boire. Damnation ! On nous annonce qu'il ne nous sera pas permis d'entrer avec des cannettes et de la nourriture. Nous voilà obligées de tout consommer dans l'instant alors que le repas de midi n'est finalement pas si loin !
Bah, ce n'est pas si grave ! La bouche pleine, au moins, je n'aurai pas à discuter politique avec les trois nénettes ! D'ailleurs, elles se mettent à nous parler de Mika, et là, ça passe beaucoup mieux !
Autour de nous, le ballet des vendeurs et des acheteurs se poursuit. Nous apprendrons qu'un type cherche même à fourguer à quelque acheteur inattentif une place du concert de la veille à Montpellier !!!! Quelle honte !
Enfin, les portes s'ouvrent ! Au moins pour notre petit groupe. On se retrouve installées derrière le carré VIP ! Je me prends à espérer que la famille de Mika s'installera juste devant nous mais ce ne sera pas le cas.
Le Zénith se remplit progressivement. Les trois filles ont filé dans la fosse qui se remplit elle aussi de manière spectaculaire.
N'empêche, c'est long. Je file au pipi-room et là, je vois des filles qui ne parlent qu'Anglais ! Déjà que ma mère était épatée de voir des gens arriver de tous les coins de France ! Je me dis que ces filles sont peut-être membres du MFC et je suis tentée de leur parler mais n'ose pas, finalement ! En vérité, je ne suis pas si culottée que ça !
Retour dans la salle. Enfin, les lumières s'éteignent et Yelle arrive accompagnée de son pote Grand Marnier et du troisième larron dont j'ai oublié le nom. Franchement, j'aime beaucoup ! Cette fille est carrément hyperactive : mais à quoi carbure-t-elle ? Elle chauffe la salle avec beaucoup de brio et de mérite car ce n'est pas forcément elle que le public est venu voir mais le contact passe bien et j'apprécie les chansons. Un regret, peut-être : le son trop fort qui nous empêche de bien entendre les paroles.
Les lumières se rallument. On attend, on attend, mais l'ambiance reste sympathique. Des "holas" s'épanouissent dans la fosse et grimpent au gradins. Des petits avions en papier volent un peu partout. Dans le public, on se parle. Une fille me demande s'il est vrai que Mika a chanté en play-back à l'Olympia
Je m'empresse de tordre le cou à ce ragot dont je ne sais pas d'où il sort !
Enfin, les lumières s'éteignent. L'intérieur du Zénith n'est plus qu'un gigantesque hurlement suraigu : la scène est fusillée de lumières multicoloeres. Effets visuels, effets sonores, on comprend tout de suite que le spectacle sera bien moins intimiste que celui de l'Olympia. Nous assistons en direct à l'évolution de la prometteuse carrière de Mika qui apparaît, vétu d'un costume blanc et de la veste scintillante et multicolore qu'il portait au début du concert de l'Olympia et qu'il enlèvera plus tard pour ne porter que son haut blanc à fermetures argentées.
Entrée fulgurante sur "Relax". Ma mère ne cache pas sa stupeur : "Comment ? Il fait vraiment cette note avec sa voix ?". Mais oui, Maman ! A quoi t'attendais-tu ?
On enchaîne sur "Big Girl"... Sans Big Girls pour danser avec lui ! Dommage : je les aime bien. Après, je ne me rappelle plus très bien l'ordre des chansons mais toutes celles de l'album y sont passées, exception faite d'"Over My Shoulder" et le public a chanté autant que lui. Petite nouveauté : on entend la voix de Raffa en intro et conclusion d'"In Any Other World" qu'il a chanté au piano dans un faisceau de lumière rose fuchsia. Pour "Billy Brown", il nous a expliqué que la première maison de disque à qui il l'avait proposé l'avait refusée en disant qu'elle ne serait jamais diffusée aux Etats Unis. Huées d'un public conquis d'avance.
Mika n'arrête pas de nous parler en français pendant ce concert. Il nous dit effectivement que c'est la cinquième date de sa tournée Européenne et la plus grande salle qu'il ait jamais faite. Il n'en finit pas de nous remercier. mais selon sa bonne habitude, il précise que "ça fait un peu peur !". Je hurle "ON T'AIME, MIKA" dans mes mains en porte-voix ! Ma mère rigole et me dit que "je me lâche". Elle ne sait plus trop où se mettre !
Il parlera aussi en français pour, comme il le dit si bien "introduire ses musiciens". Il faudra vraiment que quelqu'un lui explique qu'on dit "présenter ses musiciens". J'adore quand il parle français et suis dingue de ses petites imperfections mais "introduire ses musiciens" quand on sait toutes les conjectures qui existent sur la sexualité de Mika, franchement, ce n'est pas possible !
Donc, il les présente tous et pour Cherisse, il précise : "elle est petite mais elle est méchante". A un moment, au début de je ne sais plus quel titre il dit que ça l'amuse de parler en français de ses musiciens car ils ne comprennent pas ce qu'il dit et d'ajouter en se tournant vers l'un d'entre eux (Martin, je crois) : "Toi, tu as une tête de crapaud !". Evidemment, pas de réaction de l'intéressé mais rires du public ! D'ailleurs, Mika nous apprend qu'il y a eu des critiques de journalistes parce qu'il est le seul à parler sur scène et que, les musiciens ne "s'expressent" pas assez. Et il ajoute, ironique : "dans le genre, ils n'ont pas compris qu'il ne parlaient pas français". Fichus journalistes qui trouvent toujours à redire sur tout ! Même quand c'est parfait, ils vont chercher la petite bête ! Donc, il fait venir un de ses musiciens sur le bord de la scène et le gars déclare "Les femmes françaises est très jolie et les femmes de Toulous, oh, là, là !". Evidemment, toutes les filles de la salle se manifestent bruyamment.
Que dire d'autre ? Je ne sais plus par où continuer ! Je voudrais parler de tout ! Ah, oui : outre les chansons de l'album, nous avons eu droit à "Ring, ring !", une version de "Holy Johnny" plus country qu'à l'Olympia (désolée, Mika mais je préférais l'ancienne version : je ne suis pas très country même si la mise en scène était humouristique), une version complètement déjantée de "Missionary Men" de Eurythmics que la nouvelle choriste et lui ont chantée en grimpant sur un M géant ! Enfin, "How much do you love me ?", bien sûr. Là, j'ai les yeux pleins de larmes mais je me retiens quand même un peu ! Je ne sais pas ce qu'il se passe entre cette chanson et moi mais elle me bouleverse à chaque fois ! Heureusement que j'ai pu la découvrir grâce à vous sur ce site car je crois que, si je l'avais découverte directement pendant le concert, je me serais effondrée en larmes en plein Zénith ! Au terme de cette chanson, Mika déclare que "ça fait toujours un peu peur d'essayer une nouvelle chanson devant le public mais là, c'est un vrai plaisir" !
Suivront "Love Today" et le passage de percussions torse-nu
puis on arrive à la chorégraphie des petits bunnies
et de Mika déguisé en crocodile : trop drôle et trop mignon ! Aucun complexe ! Un grand enfant !
Lorsque tombent les confettis et les ballons, je me dis que le spectacle est fini mais là, le miracle se produit : Mika à qui l'on reprochait de ne pas faire de rappel nous revient au mieux de sa forme pour un "Relax" bondissant ! Moi-même, je suis debout et je sautille comme une possédée ! Ma mère, hilare, fait mine de me tirer par la manche mais je n'en ai cure : je suis déchaînée !
La lumière nous éclabousse, je tends les mains vers la scène, vers Mika, je lui envoie des baisers
Forcément, il ne voit rien de tout ça : qu'importe !
Il se met à faire pleins de bruits bizarres et d'onomatopées avec sa bouche pour que le public les répète. Je préfère m'abstenir mais d'autres jouent le jeun pour le plus grand bonheur de Mika : "J'ai toujours eu envie de faire ça ! dit-il, Pour moi, c'est un cartoon de voir 9000 personnes faire bvwbhbouhwzgv !". Tout le monde rigole : du coup, il se remet à nous remercier pour cette soirée et cette immense salle ! Il a l'air tout ému ! Trop mignon ! Trop craquant ! Et soudain, quelque chose est lancé ! Il s'agit ni plus ni moins d'une culotte ! Mais alors ZE culotte ! Une taille dont je ne savais même pas qu'elle pouvait exister ! Au moins du 70 ! Mika se saisit de cette... chose, l'observe avec circonspection et s'écrie "Oooooh ! Big Girl, you are beautiful !". Tout le monde est hilare ! Je ne sais pas si c'est un gag récurrent orchestré par son équipe pour couper court aux moments d'émotion ou si c'était imprévu mais c'était fort drôle et Mika ne s'est pas démonté !
Les spots finissent par s'éteindre vite remplacés par les lumières du plafond. Il est temps de redescendre sur terre. Le public est à la hauteur de Mika: cool et sympathique. Pas une bousculade, pas un mot plus haut que l'autre. Certains chantent encore : les gens sont HEU-REUX ! Mika a communiqué son énergie positive à 9000 personnes et quelle énergie ! Je sors sattellisée et ravie : un show parfaitement maîtrisé et d'une durée honnête servi par un véritable petit Zébulon avide de communiquer aux autres son bonheur d'être sur scène ! Une personnalité de plus en plus attachante, un univers de plus en plus poétique et tendre, une voix qui semble s'être embellie depuis le début de l'été (mais si, c'est posible !), bref QUE DU BONHEUR !
Je serais bien allée l'attendre à la sortie des artistes mais je bosse le lendemain et Maman devait partir tôt alors nous sommes rentrées, des étoiles plein la tête, des photos plein le portable (mais mon vieil idiot d'ordi n'est pas compatible avec mon mobile !!!).
Maintenant, je n'ai plus qu'une chose à dire : vivement le concert au Zénith de Paris mercredi prochain !
Et j'espère que cet ENORME message va être publié sans souci ! Que voulez-vous, quand il s'agit de Mika, je deviens intarissable !